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Boeing
et NA durent donc retourner à la
planche à dessins avec cette fois-ci
de nouvelles contraintes. En effet, les
turboréacteurs devenaient de plus
en plus puissant et il devenait possible
d'envisager une vitesse supersonique sur
tout le trajet. Néanmoins, leur poussée
n'était pas encore suffisante et
l'on envisagea l'utilisation d'un carburant
spécial connu sous la désignation
de "Zip". Ce carburant faisait
appel au boron et avait un rendement nettement
supérieur à celui des kérosènes
traditionnels. Pour augmenter la poussée,
il était injecter pendant la combustion.
L'US Air Force investit à l'époque
des dizaines de millions de dollars dans
les recherches relative à ce carburant
mais très vite il apparut que cela
ne suffirait pas.
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L'utilisation
du carburant "Zip" ne permettant
pas à lui seul de tenir ces spécifications,
les ingénieurs durent trouver une
autre solution. C'est alors que les ingénieurs
de North American eurent connaissance en
janvier 1957 d'un document rédigé
par deux aérodynamiciens du NACA
: Alfred J. Eggers et Clarence A. Syverston.
Suite à la découverte de la
"loi des aires" par Whitcomb,
Alfred et Clarence travaillaient à
la recherche de nouvelles "interférences
aérodynamiques positives" entre
l'aile et le fuselage de façon à
minimiser la traînée. C'est
ainsi qu'ils préconisèrent
dans leur document (NACA RM-A55L05) de placer
le fuselage de l'appareil entièrement
sous la voilure. L'onde de choc produite
par le fuselage engendrerait un phénomène
de compression sous les ailes : un avion
hautement supersonique faisant appel à
cette technique pourrait ainsi naviguer
sur sa propre onde de choc. Cette compression
serait encore plus efficace si les saumons
d'aile étaient repliés vers
le bas. En moins d'une semaine, North American
réalisa une maquette faisant appel
à cette technique et la testa en
soufflerie jusqu'à Mach 3. Les études
de ces maquettes durèrent de long
mois . mais les résultats des essais
laissèrent espérer une réduction
de 20% de la traînée.
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C'est
le 1er juillet 1957 que les deux avionneurs
présentèrent leurs nouveaux
projets. Les nouvelles configurations étaient
cette fois plus "classique" et
l'idée d'un avion "composite"
avait été abandonné
pour finalement se présenter sous
la forme d'un avion à aile delta
d'une soixantaine de mètres de long
avec des canards (rétractables sur
le Model 804-1 de Boeing) et propulsé
par 6 General Electric (placés dans
le fuselage pour le Model de NA et toujours
dans des nacelles individuelle pour Boeing)
J93 utilisant du JP4 comme carburant principal
avec des injections de Boron dans la postcombustion.
Le modèle de NA présentait
des saumons d'ailes pouvant s'abaisser afin
de retenir l'onde de choc comme démontré
sur les modèles de soufflerie. La
masse maximale au décollage était
de l'ordre de 230 tonnes pour une charge
utile de 20 tonnes.
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C'est
finalement le 18 septembre que l'US Air
Force remit les spécifications définitives
du programme. Désormais la vitesse
de croisière devait être de
Mach 3 à une altitude de 75 000 pieds.
Le tout sur une distance franchissable comprise
entre 6100 et 10500 miles. Un délai
de 45 jours fut accordé aux deux
constructeurs pour finaliser leurs projets
avant l'inspection comparative des deux
propositions par une équipe de 60
personnes.
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- La
sélection
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- © : NASA
- © : NASA
- © : NASA
- © : US
Air Force
- © : US
Air Force
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